Il s'agit de travailler sur les technologies « vertes » et sur la mise en oeuvre d'un futur urbain (positif) que l'on voit s'esquisser : la ville durable. Depuis le 19e siècle le développement des villes reste inséparable de celui de leurs réseaux techniques. Ces réseaux ont été organisés à partir d'un modèle commun que l'on retrouve pour plusieurs systèmes techniques et dans toutes les villes du monde, sans distinction de régime politique ou de niveau de développement : le réseau unique, de forme réticulaire, organisé en monopole et visant au service universel.
Depuis quelques années ce modèle se trouve soumis à question par la convergence de plusieurs facteurs :
Autrement dit, des systèmes techniques organisés à partir du quartier ou du bâtiment font leur apparition à côté des grands systèmes techniques existants. Des sociétés d'ingénierie et des architectes travaillent sur des nouveaux quartiers qui s'organiseraient à partir de mailles techniques décentralisées. Il s'agit d'une transformation de grande portée aux implications multiples : industrielles (comment s'emboîtent ces mailles et quelle est leur cohérence systémique), économiques (comment se fait le partage des coûts fixes), politiques (dans une ville à mailles multiples que signifie la notion d'autorité organisatrice), sociales (quelles sont les impacts pour les usagers/consommateurs). Que pourrait être une ville organisée à partir de mailles décentralisées ?
Nous faisons l'hypothèse que le changement climatique et la raréfaction des énergies conventionnelles vont conduire tôt ou tard à de nouveaux agencements entre systèmes techniques (de nouvelles symbioses) et vraisemblablement au développement de nouvelles technologies. Seront-elles porteur de rupture (comme la machine à vapeur ou le micro ordinateur) ou vont-elles s'inscrire dans la continuité de l'existant ? Nul ne sait. En revanche il nous semble important d'adopter une posture de veille et de croiser le champ des techniques avec celui de la ville et de ses réseaux urbains.
Des chercheurs du Latts ont commencé par des réflexions pour le secteur de l'eau. Les investigations sont en voie d'élargissement au thème de l'énergie avec des doctorants, des chercheurs du CIRED et d'autres qui font partie du PRES (Programme de recherche de l'université de Paris Est. Une large partie de ce programme est mené dans la cadre d'un projet ANR – Syracuse – 2012-2014 qui associe le Latts, le Pacte (Grenoble) et des filiales de Suez Environnement.
Parallèlement la chaire a organisé deux séminaires spécifiques :